Le chemin, pratique plastique et médiation

Les dsaa1 ont soutenu leur projet de pratique plastique et médiation. Il s’agit de la phase 1 d’un travail d’exploration sur le thème du chemin. Le but est de définir une multitude d’entrées plastiquement rendues manifestes, puis ensuite de choisir une des voix afin de renforcer, confirmer une vision de cette notion qui puisse apporter un enrichissement plastique et conceptuel spécifiquement lié au domaine auquel est dédié chaque étudiant.

Ce partiel est l’occasion de tester l’espace de médiation le plus approprié pour présenter leur production et ainsi se projeter progressivement dans la situation du macro-projet que l’an prochain ils devront scénographier au mieux.
___________________________________

 

Lire et faire lire The limits to growth

Les DSAA1 ont travaillé à la création d’un objet éditorial dont le but est de médiatiser le texte connu sous le nom du Rapport Meadows. Ce texte écrit par l’équipe du Club de Rome, pilotée par Aurélio Peccei, est sortie en 1972. Le projet d’édition repose cette année sur l’articulation temporelle entre la sortie de l’ouvrage en 1972 et sa réédition revue et augmentée en 2012. C’est l’introduction et la préface en anglais qui furent placées en début d’ouvrage, puis vient le chapitre V du texte en français de la traduction de l’édition de 2004, intitulé The limits to Growth, The 30-Year Update. Ce chapitre V est consacré à l’exemple de la mobilisation autour du trou de la couche d’ozone. Cet exemple est dans l’ouvrage la lueur d’espoir, qui expose comment en articulant le travail scientifique de pointe, la mobilisation militante et les actions politiques et citoyennes, il est possible de contrer ce que les modèles de World 3 pronostiquent comme avenir désastreux pour notre civilisation.
Ce workshop est le cinquième workshop édition que nous faisons avec Mahaut Clément, il s’intègre dans le projet global de faire manipuler les textes fondateurs de la pensée écologiste tout apprenant à maîtriser de A à Z une création éditoriale.

 

 

SEMAINE 51 : stimuler la recherche en design

Les étudiants de DSAA1 ont bénéficié d’une semaine complète pour travailler à la définition de sujets de recherche en design. Baptisée “Semaine 51″en raison de sa position dans le calendrier, cette période fût jalonnée d’ateliers très divers favorisant aussi bien la collision créative (mashup d’un écrit et d’un objet choisis par sensibilité et centre d’intérêt), que la recherche par le dessin, la prise de contact avec un lieu incongru, ou encore la rencontre avec des personnes aux profils particuliers pour engager une discussion inattendue sur le design, tandis que d’autres atelier s’attacher à stimuler les imaginaires par le biais de lectures ou des ateliers d’initiation à des méthodologies de recherche.
Cette semaine, véritable sas dans le cursus, a joué le rôle de catalyseur avant que chacun ne s’engage en solo ou en équipe dans les terrains de recherche qui se déploieront jusqu’à la présentation des diplômes dans trois semestres.

CHICHE !

Souvent considérés comme insignifiants, les assemblages des parties constitutives des produits sont une problématique récurrente en éco-conception. Les colles, les soudures, les éléments de quincaillerie posent en effet différents problèmes tout au long du cycle de vie d’un produit. On pense nécessairement à sa fin de vie et au souci de séparation des composants, mais les assemblages peuvent poser souci en amont et durant la fabrication.

 

Le design, dans une logique de conception frugale, se penche sur les manières de limiter, diminuer ou refuser les assemblages nuisibles tout en préservant les qualités fonctionnelles et esthétiques de nos objets usuels, objectifs auxquels se sont essayés les étudiants de DSAA1 Design Produits en concevant une collection de trois objets issu d’une approche exploratoire favorisant avant tout la recherche par la maquette.

Danse Contemporaine Solstice de Blanca Li

Les DSAA1 et 2 ont assisté au spectacle de Blanca Li intitulé Solstice.
Blanca Li est une chorégraphe au parcours très éclectique, née à Grenade, elle a migré aux États-Unis, puis s’est installée en France.
Son registre hybride intègre les danses urbaines, le flamenco, des références aux danses tribales…
C’est la première fois que le propos de son travail de chorégraphe (qui s’étend de projets pour Almodovar ou Daft Punk, aux chorégraphies pour Blur ou Kenzo) se fixe sur la crise environnementale.
Ce spectacle fut l’occasion de débattre du statut de l’émetteur du message, ainsi que sur la façon dont le langage corporel peut exposer les enjeux climatiques.

Revue de projets avec Pierre di Sciullo

Les étudiants de DSAA1 DG ont présenté le début de leur travail concernant la commande d’une signalétique pour guider les visiteurs souhaitant découvrir le parcours des 52 croix de Crozant. Ces croix de pierre, qui furent confectionnées avant l’an 1000 forment un circuit qui serait à découvrir à travers un accompagnement dont les étudiants doivent penser les modalités sur les plans culturels et techniques. Ce projet passionnant et ambitieux leur a donné l’occasion de bénéficier de la justesse du regard de Pierre di Sciullo.

Ce jour-là, la vie offrit une belle convergence : Vincent Perrottet qui était revenu pour l’exposition des affiches réalisées pendant son workshop en septembre, et probablement aussi pour assister à la conférence de Pierre di Sciullo, s’est joint à la présentation. Ainsi, il y eut échange, débat, et prise de position : il n’y a pas de doute, les étudiants se souviendront de ce moment fort du premier semestre de leur DSAA.

LOCALISATION, la revue des stages 2019

Les DSAA2 viennent de boucler leur numéro hors série de la revue en cène consacré à leurs stages.
L’objet éditorial sera diffusé auprès des instances de la Région Nouvelle Aquitaine qui finance une partie des frais liés aux stages, afin de présenter de façon collégiale et concrète l’idée qui anime les douze semaines de stage. Il s’agit de partir pour acquérir l’acuité nécessaire quant au regard critique à poser sur ce qui fait notre quotidien, et ainsi conduire la recherche en design de façon perspicace.
Le stage c’est faire l’apprentissage du monde professionnel et… rencontrer l’inattendu.

Ce numéro de la revue est composé avec la Marianne de Benoît Bodhuin. Ce caractère est plein d’inattendu, transformable, modulable : il va jusqu’à s’imposer pour structurer plastiquement la mise en page. La Marianne fut associée à l’Andralis. La couverture, est sérigraphiée sur The Tube de Favini en 340 gr, l’intérieur est composé de Cyclus 115 gr (100% de fibres recyclées post-consommation sans azurants optiques, ni chlore) associé à quelques feuillets en Cocoa, coloris champagne truffle beige, signé James Cropper (fabriqué à base de fibre recyclées de cabosses de cacao).

numéro consultable et téléchargeable ici

Conférence Pierre di Sciullo

Pierre di Sciullo, graphiste et typographe à l’immense talent, est venu passer une journée au Pôle Supérieur de Design de Nouvelle Aquitaine. Le matin, il a donné une conférence à une centaine d’étudiants. Il a présenté essentiellement son travail pour son ouvrage l’Or de la Fougue. La possibilité d’une double lecture, via un travail de l’architecture de la page et celui d’une approche débridée de la dimension sonore de la langue que ses expériences graphiques nous ouvrent, ont été au cœur de cette matinée. Le lettrage manuel, qui fait image et initie l’élasticité mentale du lecteur a fait rire, réfléchir, et bifurquer notre esprit. Ainsi, nous sommes sortis de cette mâtinée l’imaginaire délié.
L’après-midi, il a donné aux étudiants de DSAA1 en option graphisme, son avis et des conseils, au sujet du projet de signalétique, sur lequel ils travaillent en ce moment.