Faire le point sur le travail de recherche en design

Pour la présentation de l’avancée de leurs travaux de recherche en design, les DSAA2 ont bénéficié du regard et des conseils de deux jeunes doctorantes. Noémie Chataignier, normalienne, explore le design capacitaire : dispositifs et conception en contexte de soin ; elle est encadrée par Jean-Philippe Cobbaut et Cynthia Fleury. Anne-Cécile Cochet, mène une recherche associée au monde de l’entreprise (Saint-Gobain), son sujet est : Le design pour le réemploi des matériaux de construction : cas d’étude sur les plafonds démontables. Toutes les deux considèrent que le designer est là pour prendre soin du monde, et faire que l’effet de design soit conduit de façon à résoudre les problèmes qui lui incombe de la manière la plus légère possible. Leurs travaux de recherche visent à déclencher une pratique du design qui renoue avec l’éthique.

les étudiants ont présenté leur travail, puis après un temps de questionnement et de conseils, ils ont pu échanger librement avec anne-Cécile Cochet et Noémie Chataigner pour évoquer leurs parcours et à leur tour exposer leurs intentions pour la période post-diplôme.
Un grand merci à Noémie et Anne-Cécile pour leur efficacité et leur simplicité généreuse dans l’échange.

STARTER !

Les étudiants de DSAA1 mention design produit sont invités à reconsidérer nos appareils électroménagers énergivores à leur mise en route et dont l’utilisation ultra-confortable n’engage plus une implication consistante ni du corps ni de l’intellect des utilisateurs.
Il est ici question de réfléchir aux incidences du rajout d’une fonction starter lisible, entre le geste et les rapports de sens entre l’action, la ressource et la fonction.

DIPLÔMES 2022

Les étudiants de la neuvième promotion viennent de présenter leurs travaux de recherche en design. Ce moment si particulier lors duquel ils finalisent leur cursus les fait glisser d’un statut d’étudiant à celui de jeune designer. Cette année des questions très diverses été à nouveau débattues et projetées : la place des toilettes sèches dans l’espace public, le sens entre nos gestes quotidiens et la préservation des ressources, la question de l’attention dans une société en proie à l’étourdissement et au divertissement, la place des femmes dans la ville, “l’ensylvestrement” de l’habitat ou l’arbre comme figure de reconnexion au milieu, l’avenir des gares rurales du réseau ferré limousin, et bien d’autres sujets tout aussi engagés.
Cette année le jury était présidé par Boris Bouïssaguet (Inspecteur Académique Arts Appliqués) assisté par Ann Pham Ngoc Cuong et constitué des professionnels Sophie Samary (architecte), Marin Baudin (paysagiste), Manon Ménard (designer graphique), Thomas Rochon (designer graphique), Véronique Eloy (directrice de Perspective et des Ateliers de Perspective), Émilien Rouet (directeur de communication) et des enseignants Ann Catherine Céard-Adam, Laurence Pache, Anne Pham Ngoc Cuong, Bertrand Courtaud, Christophe Recoules et Julien Borie.

Félicitations à tous nos jeunes diplômés et bonne continuation dans le design pour un monde réel !

Projet de design global

Les DSAA1, qui travaillent pour le PNR du Marais poitevin, ont présenté leurs recherches devant leur commanditaire.
Il s’agissait de propositions pour un dispositif répondant au cahier des charges mis au point pendant la visite sur site. Certes l’objet de la demande s’approchait du stand, mais il fallait chercher un peu plus loin, dépasser la réponse classique et essayer de se positionner de façon novatrice sur le plan de la forme, des imaginaires convoqués et des procédés techniques envisagés.

 

À l’issue de la présentation, les commanditaires ont opéré un un choix et les équipes ont entamé la phase de développement.

Projet de design global pour le PNR Marais poitevin

Les PNR ont été inventés dans les années 60, à l’époque où l’idée d’une certaine sanctuarisation de la nature a commencé doucement à animer les politiques publiques. Cette année les DSAA1, dans le cadre de leur projet de design global, travaillent pour le PNR Marais Poitevin. Il s’agit de concevoir et maquetter un dispositif spatial dont les fonctions sont proches de celles du stand, mais dont les usages et la forme devront revisiter l’acception classique de l’objet existant. Ce dispositif devra accompagner les animateurs du PNR Marais poitevin sur toutes les manifestations de médiation auxquelles le PNR se destine.

 

Pour bien comprendre les enjeux de ce projet, les étudiants ont fait une visite sur site de deux jours. Les médiateurs du PNR leur ont expliqué et montré les spécificités et les enjeux du territoire pour lesquels ils travaillent.

DSAA DG partenariat avec Jean Hervé

Après la phase de recherches, les DSAA1 ont opéré un développement d’une de leur proposition et l’ont ensuite présentée durant un oral où ils ont argumenté devant une professionnelle et la cheffe d’entreprise qui a choisi l’un des projets qui sera édité cette année.
Notons, que pour ce travail d’édition, le lettrage manuel d’une étudiante de deuxième année fut choisi, ce qui fut l’occasion de développer une typographie.
Maïa Hervé a ensuite proposé à l’étudiante dont le projet fut retenu, de venir faire un stage rémunéré de courte durée pour pouvoir gérer, tel un professionnel, la phase d’impression en relation avec l’imprimeur qui sera chargé d’éditer les livrets d’entreprise.
Bravo aux DG qui ont su mener à terme ce travail de commande avec rigueur et créativité.

RÉCRÉ-ACTION

Quelques semaines après le deuxième atelier avec les élèves de maternelle et primaire de l’école Félix Chevrier à Fursac, les étudiantes en design d’espace ont pu exposer leurs propositions pour un nouvel aménagement de la cour de récréation. Cela a ainsi permis de présenter une rétrospective des différentes productions des enfants lors des ateliers et de soumettre leur partis pris comme designeuse d’espace.

Workshop camouflage avec Ferréol Babin

Durant cinq jours les étudiants ont pu bénéficier de la présence de Ferréol  Babin qui animait un workshop sur le thème du “camouflage”.

 

Les artistes, peintres ou architectes font appel aux trompe-l’œil, anamorphoses et autres illusions d’optique pour fausser notre regard et simuler un espace non réel. Des activistes réinventent des manières de s’habiller et de se maquiller afin de déjouer la reconnaissance faciale des caméras de surveillance, se basant sur la technique du Razzle Dazzle utilisée sur les navires pendant la 1ere guerre mondiale. Qu’il soit employé à des fins politiques, artistiques, ou pour survivre, le camouflage est un effet qui modifie la forme pour en dissimuler le fond. C’est un écran, une carapace, une diversion.
Et si les objets ou espaces domestiques qui nous entourent se mettaient à s’effacer, à brouiller leurs silhouettes, ou bien à nous renvoyer une information autre que ce qu’ils sont réellement ?

Nature’s economy, la collection

Et voici l’ensemble des prototypes réalisés par les étudiants de la promo X pour l’ouvrage de Worster. Leurs objets éditoriaux furent réalisés en 3, parfois 4 exemplaires, tous cousus.

Le travail qui transforme le matériau texte en un objet noble tel que le livre, appartient aux actes de création qui résistent à la digitalisation de nos existences. Merci à Mahaut Clément d’avoir encore bien voulu mener cette semaine tambour battant ! La collection des ouvrages fondateurs de l’écologie s’étoffe encore cette année grâce au très beau projet des DSAA1.

WORKSHOP AVEC FERRÉOL BABIN

Après Samuel Accoceberry, Guillaume Delvigne et Pierre Charrié, c’est, cette année, le designer Ferréol Babin qui nous fait l’immense plaisir d’animer le workshop “Formes” auprès des étudiants de DSAA1.

©IDEAT

Entre design et sculpture, poésie et brutalité, maîtrise et non finito de ces objets, Ferréol Babin a présenté son travail aux étudiants lors d’une conférence qui ouvre cette semaine particulière mettant chaque année à l’honneur la précision du dessin des pièces, l’expression des matériaux, des  couleurs et des textures.

 

https://www.ferreolbabin.fr/