Workshop sonomaton

Fabriquer un lieu d’écoute : contraintes, dispositifs et disposition

Le workshop se veut être un travail sur la notion d’acte dans l’espace, soit une manière de penser physiquement, en situation, de manière incarnée. Ce projet initié dans le cadre du projet «les Nouvelles Lettres Persanes» a pour objectif d’imaginer des installations dans l’espace public (intérieur ou extérieur) de la ville de Bourganeuf, qui permettent de collecter et/ou diffuser du son de manière individuelle ou collective, en privilégiant une expérience sensible, et d’en proposer des prototypes à échelle 1.
Lors de la semaine de workshop, les étudiant.e.s de DSAA première année, épaulé.e.s des troisièmes année DNMADE Espace, ont eu en charge de réaliser ces projets avec la majorité du matériel approvisionné par des filières de récupération ou de recyclage, dans une démarche écoresponsable.

 

Accompagné.e.s par Dimitri Messu, architecte et Sullivan Roy, ingénieur structure, les étudiant.e.s ont ainsi pu dans un temps limité, expérimenter la démarche de projet par le faire et la maquette à l’échelle du corps.

 

Workshop camouflage avec Ferréol Babin

Durant cinq jours les étudiants ont pu bénéficier de la présence de Ferréol  Babin qui animait un workshop sur le thème du “camouflage”.

 

Les artistes, peintres ou architectes font appel aux trompe-l’œil, anamorphoses et autres illusions d’optique pour fausser notre regard et simuler un espace non réel. Des activistes réinventent des manières de s’habiller et de se maquiller afin de déjouer la reconnaissance faciale des caméras de surveillance, se basant sur la technique du Razzle Dazzle utilisée sur les navires pendant la 1ere guerre mondiale. Qu’il soit employé à des fins politiques, artistiques, ou pour survivre, le camouflage est un effet qui modifie la forme pour en dissimuler le fond. C’est un écran, une carapace, une diversion.
Et si les objets ou espaces domestiques qui nous entourent se mettaient à s’effacer, à brouiller leurs silhouettes, ou bien à nous renvoyer une information autre que ce qu’ils sont réellement ?

Nature’s economy, la collection

Et voici l’ensemble des prototypes réalisés par les étudiants de la promo X pour l’ouvrage de Worster. Leurs objets éditoriaux furent réalisés en 3, parfois 4 exemplaires, tous cousus.

Le travail qui transforme le matériau texte en un objet noble tel que le livre, appartient aux actes de création qui résistent à la digitalisation de nos existences. Merci à Mahaut Clément d’avoir encore bien voulu mener cette semaine tambour battant ! La collection des ouvrages fondateurs de l’écologie s’étoffe encore cette année grâce au très beau projet des DSAA1.

WORKSHOP AVEC FERRÉOL BABIN

Après Samuel Accoceberry, Guillaume Delvigne et Pierre Charrié, c’est, cette année, le designer Ferréol Babin qui nous fait l’immense plaisir d’animer le workshop “Formes” auprès des étudiants de DSAA1.

©IDEAT

Entre design et sculpture, poésie et brutalité, maîtrise et non finito de ces objets, Ferréol Babin a présenté son travail aux étudiants lors d’une conférence qui ouvre cette semaine particulière mettant chaque année à l’honneur la précision du dessin des pièces, l’expression des matériaux, des  couleurs et des textures.

 

https://www.ferreolbabin.fr/

Workshop édition 2021

Cette année les DSAA1 ont travaillé sur un texte qui appartient aux classiques de la littérature  « environnementaliste » américaine. Il s’agit du livre intitulé Nature’s economy de Donald Worster dont les DSAA1 ont fait un ouvrage qui porte un éclairage actuel sur ce texte de 1977 qui vient d’être enfin traduit en français. Du texte brut au façonnage, ils s’agit d’apprendre à concevoir et réaliser un prototype en édition.
C’est Mahaut Clément [http://www.mahautclement.fr/] qui les a accompagnés sur ce projet. Le travail de création éditoriale bilingue s’est porté sur le passage qui traite de l’importance de la vie et des pratiques de Guilbert White dans la définition de ce qu’est aujourd’hui l’écologie. En amont du travail d’édition, les étudiants ont lu le texte en anglais, et en français, puis ont opéré des choix iconographiques et ont construit leur proposition afin de révéler de façon singulière ce que Donald Worster a mis dans son texte.
Couverture sérigraphiée, jaquette ajourée à la graveuse, titre embossé, usage du calque dans l’impression, création d’une carte pour évoquer les déplacements de Guilbert White…les choix pour construire ces projets d’édition ont permis d’aborder des domaines techniques très divers. L’ensemble des projets édités en 3 exemplaires fera l’objet d’une publication prochainement.

Vernissage exposition DSAA chez SISMO

SISMO a organisé une présentation du travail des DSAA1 à la Commanderie des Templiers. Le vendredi soir, après les cours, les étudiants se sont rendus à Lavaufranche pour échanger, dialoguer à partir des images qu’ils avaient sérigraphiées.

 

Le public était divers, et c’est cela que nous recherchions, susciter le dialogue, générer des questionnements qui confrontent les points de vue sur des sujets qu’il nous semble fondamental de ne pas éluder.
Le temps passé ensemble, fut l’occasion, entre autre, de présenter le travail à monsieur Dominique Terrien, nouveau DASEN de la Creuse.

trois jours chez SISMO

Cette année les DSAA de Loewy ont fait leur intégration à La Commanderie hospitalière de Lavaufranche. Ils y ont passé 3 jours accompagnés par Marie Robin et Antoine Fenoglio (agence Sismo). Ils ont commencé par découvrir ce lieu insolite érigé au XIIe siècle par un ordre religieux et militaire : l’ordre des Templiers. C’est un espace que Sismo utilise pour régénérer leur créativité, pour faire le contre-point à l’espace de travail dont ils disposent à Paris. Après une visite du site, les DSAA ont planté leurs tentes, et ont commencé leur workshop d’intégration.

 

Une des particularités de la formation en DSAA à Loewy est d’être en milieu rural. Un milieu que l’on oppose souvent à celui qui domine actuellement la civilisation occidentale : le milieu urbain. L’objet de ce workshop d’intégration, fut d’identifier les qualités, les caractéristiques du milieu rural que les étudiants vont habiter pendant deux ans et aussi celles du
milieu urbain qui est celui qui, majoritairement, façonne aujourd’hui nos imaginaires.
S’il est possible que la ruralité soit un réservoir d’expériences qui permet l’éclosion de nouveaux modèles c’est qu’elle présente des qualités dont nous avons besoin, dont il faudra prendre soin pour trouver la voie de la transition écologique. Ensuite, si le monde urbain exerce une attraction puissante, qui fait vibrer la créativité de tous ceux qui le vivent de façon privilégiée, c’est qu’il y a dans ce milieu là, des choses dont on ne veut pas se passer. Pour l’heure, elles nous sont essentielles, ou du moins elles sont constitutives de notre équilibre.

 

Il s’agissait donc de réfléchir conjointement à ce qui constitue les atouts spécifiques du monde rural et du monde urbain… et par la même occasion, de rechercher ce qui dans ces deux univers pourrait être améliorer. Ce travail de réflexion, qui a pour but d’articuler ce qui constitue ces deux milieux très distincts, a ensuite débouché sur une formulation visuelle synthétique. Les DSAA ont dû imager et rédiger de courtes expressions qui révèlent ce qui selon eux est fondamental pour bien vivre. Devant une évidence : que cela soit en milieu rural ou en milieu urbain, la façon dont s’infléchit le vivre ensemble, n’est pas toujours la façon la plus propice à construire un avenir soutenable. Ils ont cogité et dessiné. la trentaine de flyers qu’ils ont composés au cours de ce workshop seront sérigraphiés et diffusé au cours d’une exposition.

 

Ils ont mangé ensemble, médités près de ta source, rencontré des poules Leghorn et moutons originaires de l’île de Soay, il y avait un piano et juste ce qu’il fallait de soleil et de pluie.
Merci Sismo de votre accueil !

“En mouvement” workshop avec Pierre Charrié

Omniprésents dans nos appareils, les ventilateurs ont été, le temps d’une semaine de workshop sous la houlette de Pierre Charrié, les proies du hacking des étudiants de DSAA1. Répondant au thème “En mouvement” proposé par le designer, ces petites unités techniques ont été piratées et réinvesties dans des productions poétiques faisant intervenir le son, le gonflage, les fluctuations colorées, la série diversifiée, la diffusion olfactive, l’ikebana, allant même jusqu’à intégrer un scénario de design fiction.

 

Workshop Photo avec Charles Fréger

Charles Fréger est venu travailler avec les DSAA 2 sur leur projet photo.
En octobre, il avait donné une conférence aux DSAA1 qui travaillaient alors sur un projet débutant par une série.
En Janvier, après la rédaction de tout ou partie du mémoire  (60 000 signes pour les options 1 et de 40 000 signes pour les options 2), il était temps pour les DSAA2 de revenir au visuel.
Après avoir présenté à Charles leur projet d’image, échangé avec lui sur ce que peut dire une image de façon involontaire… ou pas, ils ont choisi leur site, ou monté à l’école leur set up de prise de vues.

 

Entre le champ d’un jardin partagé, le rayon corn flakes d’une grande surface, un lavomatic, ou un poulailler, les étudiants accompagnés de Charles ont appris à oser mettre en place de quoi faire une image qui ose l’énigme…mais ne renonce pas au sens.

 

Charles Fréger les a bousculé, stimulé. Marie-José Mondzain dans Homo spectator explique qu’une bonne image engage la mobilité de celui qui la regarde, ce qu’elle explique, en citant Godard : « Pour voir il ne faut pas avoir peur de perdre sa place. »
Ce workshop était une chance pour nos étudiants !

Prosperity without growth

Semaine 50, les DSAA1 ont fait leur workshop édition. Accompagnés par Mahaut Clément, ils ont mis en forme un extrait de texte de Tim Jackson sous forme d’un ouvrage bilingue. Le set typo comportait cette année la Regime de Barnbrook, ce caractère typographique est une superbe relecture critique des mécanes de la période victorienne, période à laquelle la monarchie du royaume britannique a fusionné avec le capitalisme industriel. Les postions de Barnbrook quant à la façon dont la prospérité s’est faite à l’époque de l’ère industrielle naissante, sont claires et aujourd’hui, il faut changer de régime. Son engagement pour le mouvement Occupy London et pour Adbusters en témoigne. Tim Jackson est aussi britannique et son ouvrage propose de redéfinir la prospérité en interrogeant de façon drastique les paramètres qui nous conduisent à faire de la croissance une priorité absolue.

 

Cette semaine de travail, fait converger les enseignements, en humanité moderne, en économie, ceux dispensés en anglais, et la pratique du design.

 

Sur le plan pratique, les étudiants ont défini leur positionnement par rapport au texte, composé leur iconographie, construit leur grille, et façonné 4 ouvrages, ils ont utilisé les graveuses laser, ils ont pu sérigraphier et travailler sur des supports d’une grande diversité.

 

Bravo à tous !